Today, August 22, is Earth Overshoot Day, marking the date when humanity has exhausted nature’s budget for the year. We are now operating in overdraft. For the rest of the year, we will maintain our ecological deficit by drawing down local resource stocks and accumulating carbon dioxide in the atmosphere.
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Humanity's Consumption of Resources
ust as a bank statement tracks income against expenditures, Global Footprint Network measures humanity’s demand for and supply of natural resources and ecological services. And the data is sobering. Global Footprint Network estimates that in approximately 8 months, we demanded more renewable resources and C02 sequestration than what the planet can provide for an entire year.
In 1992, Earth Overshoot Day—the approximate date our resource consumption for a given year exceeds the planet’s ability to replenish—fell on October 21. In 2002, Overshoot Day was on October 3. Given current trends in consumption, one thing is clear: Earth Overshoot Day tends to arrive a few days earlier each year.
Earth Overshoot Day, a concept originally developed by Global Footprint Network partner and U.K. think tank new economics foundation, is the annual marker of when we begin living beyond our means in a given year. While only a rough estimate of time and resource trends, Earth Overshoot Day is as close as science can be to measuring the gap between our demand for ecological resources and services, and how much Earth can provide.
The Cost of Ecological Overspending
Throughout most of history, humanity has used nature’s resources to build cities and roads, to provide food and create products, and to absorb our carbon dioxide at a rate that was well within Earth’s budget. But in the mid-1970’s, we crossed a critical threshold: Human consumption began outstripping what the planet could reproduce.
According to Global Footprint Network’s calculations, our demand for renewable ecological resources and the services they provide is now equivalent to more than 1.5 Earths. The data shows us on track to require the resources of two planets well before mid-century.
The fact that we are using, or “spending,” our natural capital faster than it can replenish is similar to having expenditures that continuously exceed income. In planetary terms, the costs of our ecological overspending are becoming more evident by the day. Climate change—a result of greenhouse gases being emitted faster than they can be absorbed by forests and oceans—is the most obvious and arguably pressing result. But there are others—shrinking forests, species loss, fisheries collapse, higher commodity prices and civil unrest, to name a few. The environmental and financial crises we are experiencing are symptoms of looming catastrophe. Humanity is simply using more than what the planet can provide.
Earth Overshoot Day is an estimate, not an exact date. It’s not possible to determine with 100 percent accuracy the day we bust our ecological budget. Adjustments of the date that we go into overshoot are due to revised calculations, not ecological advances on the part of humanity. The when is less important than the what.
Un article en français du Monde
Mercredi 22 août, l'humanité a déjà épuisé son crédit annuel de ressources naturelles
Le Monde.fr | • Mis à jour le
Par Albelle Di Napoli
Mauvaise nouvelle pour la planète. Cette année, il n'aura fallu que 234 jours à l'humanité pour consommer toutes les ressources naturelles que la Terre peutproduire en un an. Nous avons atteint, mercredi 22 août, le "Global Overshoot Day", le "jour du dépassement". En d'autres termes, nous vivrons à crédit jusqu'à la fin de l'année.
"L'heure du bilan a sonné", estime l'organisation non gouvernementale Global Footprint Network (GFN), qui calcule chaque année cette empreinte écologique. Le processus d'épuisement des ressources naturelles s'accélère : le "jour du dépassement" intervient cette année trente-six jours plus tôt qu'en 2011. En 2005, la limite fut atteinte un 20 octobre ; en 2000, c'était un 1ernovembre.
Depuis 2003, les experts de GFN évaluent la quantité de ressources à travers le monde et la manière dont elles sont gérées. Avec pour unité de mesure l'hectare global (hag), la méthode consiste à comparer cette "biocapacité" à la consommation réelle de chaque pays.
UNE SEULE PLANÈTE NE SUFFIT PLUS
Cette année, leur système de calcul a été affiné et a permis de publier de nouveaux chiffres, plus précis, pour les cinquante dernières années. Le résultat ? "Un déficit écologique qui se creuse de manière exponentielle depuis cinquante ans", constate Mathis Wackernagel, fondateur de GFN.
Une seule planète ne suffit plus pour subvenir à nos besoins et absorber nos déchets. Désormais les besoins de l'humanité dépassent de 50 % les ressources disponibles, lesquelles ont quasiment diminué de moitié depuis 1961.
Rappelant que les risques de pollution (chimique, radioactive, etc.) ne sont pas comptabilisés dans cette étude, le président de GFN prévient : "La dégradation des milieux naturels se traduit inévitablement par une baisse des surfaces productives et notre dette, qui s'alourdit, condamne aux dépens les générations futures."
En 2008 (les données pour les années suivantes ne sont pas encore traitées), l'empreinte écologique de l'humanité s'élevait à 2,7 hag par habitant pour une capacité limite de 1,8 hag/hab. Principaux responsables du déficit, les rejets de dioxyde de carbone constituent 55 % de l'empreinte écologique mondiale. Le reste revient à l'exploitation des milieux naturels.
PRESSION DISPROPORTIONNÉE
La pression des pays riches est disproportionnée. En tête du classement, leQatar a fini par dépasser le Koweït et les Emirats arabes unis, avec une consommation de 11,68 hag/hab. Il faudrait cinq planètes uniquement pourabsorber la production qatarie de C02.
Au total, sur les 149 pays observés, 60 sont responsables de la dette. En 23eposition, figure la France, dont la biocapacité a reculé de 20 % entre 2005 et 2008. Désormais, ses besoins dépassent de 70 % les ressources disponibles. C'est bien au-delà de la moyenne mondiale. Le déficit s'est creusé très vite : le score hexagonal s'élevait à 44 % en 1995, à 54 % en 2005.
Excédentaire, la Chine se place au 73e rang du classement. Le géant asiatique est le premier émetteur mondial de gaz carbonique par tonne métrique, mais son empreinte écologique est relativisée une fois rapportée au nombre d'habitants.
Le rapport de 2012 sur l'état de la planète, mené conjointement avec l'ONG WWF, complète ces résultats. Entre 1970 et 2008, la biodiversité a chuté de 30 % à l'échelle du globe, et les chercheurs estiment qu'au moins 0,01 % des espèces vivantes disparaissent chaque année. Le chiffre correspond aux dernières estimations de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). "Il existerait sur Terre entre 15 et 20 millions d'espèces animales et végétales. Parmi elles, 19 817 sont en train de disparaître", témoigne Florian Kirchner, chargé de programme sur l'extinction des espèces.
Pour M. Wackernagel, ni l'austérité ni la croissance n'éviteront la faillite du système, le défaut de régénération de la Terre sera le facteur limitant de notre économie. "Car la tendance finira par se renverser, que ce soit à dessein ou par désastre."
Albelle Di Napoli
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