BARACK OBAMA OPPOSE SON VETO AU PROJET KEYSTONE
Keystone XL attendra encore. Comme il l’avait annoncé, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a opposé mardi 24 février son veto à un texte voté par le Congrès républicain autorisant la construction de cet oléoduc, un projet de 8 milliards de dollars (7 milliards d’euros) vieux de 6 ans et porté par la société TransCanada. Il doit permettre l’acheminement du pétrole canadien tiré des sables bitumineux de l’Alberta vers le cœur de l’industrie pétrolière américaine, dans le golfe du Mexique.
En usant de son veto, Obama veut conserver son pouvoir de décision sur ce projet controversé, en particulier pour des raisons environnementales, sur lequel il ne s'est pas encore prononcé sur le fond. Les associations environnementales et nombre de démocrates jugent que ce projet va à l'encontre de la lutte contre le changement climatique et mettent en garde contre les risques de fuite posés par l'oléoduc.
La production de pétrole tiré des sables bitumineux est controversée car elle est bien plus polluante que la production de pétrole conventionnelle. Le tracé prévu doit permettre de doubler une conduite existante en traversant, côté américain, le Montana, le Dakota du Sud et le Nebraska, où il doit se connecter sur un réseau déjà opérationnel. L’oléoduc permettrait d’ajouter 830 000 barils par jour à une capacité existante de près de 600 000 selon TransCanada.
Les républicains, appuyés par le gouvernement canadien conservateur de Stephen Harper, vantent le potentiel de création d'emplois du chantier, le renforcement de l'indépendance énergétique nord-américaine et la sécurité du transport par oléoduc plutôt que par voie ferroviaire. Ils affirment que le projet créeraient 42.000 emplois.
Les républicains ont la possibilité de demander un nouveau vote, mais il leur faudrait une majorité de deux tiers, ce qui impliquerait le soutien de nombreux démocrates, une hypothèse improbable.
La Maison Blanche n'a donné aucun calendrier pour sa décision sur le fond, indiquant simplement qu'elle attendrait l'évaluation menée par le département d'Etat avant de se prononcer.
Source: Le Monde, 20 Minutes.
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